Givimiel

Mai 2024, un mois très particulier pour les apiculteurs!

Cette année, nous avons eu un mois de mai très particulier! En effet, la météo était très variable et on a eu des températures avoisinant les 5 degrés! Par ailleurs, la pluie était très présente, surtout sur la région de la Sarine et particulièrement par chez moi à Givisiez.

Ces conditions climatiques nous ont compliqué le travail, tant au niveau des interventions au rucher et les visites de contrôle, tant sur la récolte de miel. Nous avons pu récolter exceptionnellement en deux fois; une première récolte partielle fin mai et une deuxième début juin avec environ une semaine d’écart.

À la première récolte, nous avons ramené tous les cadres pleins dont certains n’était pas operculés à 80% voire pas operculés du tout et nous avons pris des mesures du taux d’humidité dans chaque cadre (sacré boulot)! Nous étions très surpris de des différences de ce taux; entre 16 et 21% d’humidité! C’était donc impossible de récolter tous les cadres et les extraire car la moyenne globale qu’on allait obtenir éait de 19% (moyenne du taux de tous les cadres). Dès lors et pour la première fois, nous avons dû ramener tous les cadres “humides” au rucher afin que les abeilles puissent finir le travail en asséchant le miel non-prêt. Le reste des cadres (environ 1/3) ont été extrait. Le taux était très correct : 17%.

Une semaine plus tard, nous nous sommes retournés au rucher pour contrôler la deuxième partie des cadres et surprise; la plus part des cadres operculés à 80% ont présenté un taux d’humidité supérieur à 19%, ce qui est très surprenant et à la fois compréhensible vu la météo. Nous n’avons pas eu beaucoup soleil, ce qui fait que le miel n’a pas été séché correctement et en plus, les abeilles ne peuvent pas sécher du miel dans les cellules déjà operculés. Par ailleurs (on s’attendait quand même un peu), vu le mauvais temps, les abeilles ont consommé une bonne partie de la récolte prévue (environ 1/3). Dès lors et afin de ne pas perdre toute la deuxième récolte, nous avons décidé de récolter tous les cadres, même ceux encore très humide. Cette décision est personnelle car on aurait pu laisser ces cadres être consommés par les abeilles et dire tant pis or comme il s’agit de presque 2/3 de la récolte globale, nous avions voulu récolter quand même pour amortir un peu nos coûts. 

Face à cette problématique du taux d’humidité très élevé dans les cadres, nous avons tenté de sécher le miel par nous même; nous nous sommes procurés un déshumidificateur, un chauffage électrique et un ventilateur. Ces trois éléments sont essentiels si on souhaite sécher du miel dans les cellules non-operculées. Le miel humide dans les cellules operculées ne peut être sécher à moins de désoperculer ces dernières mais cela présente un risque car le miel va couler! Nous avons donc tenter de sécher l’ensemble des cadres pendant 3 jours en espérant qu’à la fin on obtient un taux d’humidité moyen de 17% mais en vain! 

Suite à cette impossiblité de sécher le miel par nos moyens et afin de ne pas prendre plus de risque de fermentation de notre récolte, nous avons décidé de louer une sécheuse à miel. Nous étions dès lors obligé d’extraire tous les cadres, operculés ou pas puis, nous avons sécher le miel pendant 3 heures.

Le miel avait une moyenne de 19% (trop humide) et nous avons réussi grâce à cette machine à baisser sont taux d’humidité à 16%. Bien entendu, qui dit sécher le miel signifie retirer 2 à 3% de son humidité et par conséquent 2 à 3% de son poids. Oui, nous avons perdus quelques kilos lors de ce processus mais cela en vallait la peine. Nous avons obtenu un miel très foncé et pas très visqueux (du bon miel quoi 🙂 ).

Cela était très compliqué pour nous avec beaucoup de va et vient, des réflexions et des essais, des dépenses et des frustrations mais c’est une bonne expérience.

Nous espérons que la deuxième miellé soit plus abondante et que la météo soit au rendez-vous afin qu’on ait une bonne récolte de miel de Tilleul et ronce, un bon miel d’été comme on l’aime.